07 septembre 2014
Dans la lune !
(Extraits de différentes nouvelles de mon prochain recueil dont je viens de déposer le manuscrit)
Mhorn posa une semelle sur le marchepied puis l’autre sur le bitume du quai. Le sol s’éclaira subitement. C’était le ciel qu’un grand coup de vent venait d’éclaircir comme par enchantement, révélant un bleu violent pour cette saison encore timide et, plus étrange, une lune blanche et pleine, comme affolée dans cet éblouissement brutal.
Photo : ciel nocturne avant minuit hier samedi chez moi
***
La douceur de la nuit révélait les effluves de roses tardives. Il arriva au seuil d’une serre de jardin opalescente sous le clair de lune. Il entra et flâna parmi les plantes. Un pas se fit entendre sur le gravier.
***
Cette route forestière moirée sous le clair de lune, ce paysage qui lui évoquait Verlaine, Laforgue, ces grands arbres qui berçaient encore sous leurs ramures les féeries de son enfance, tout n’était plus qu’un décor à l’abandon, un cahier interrompu aux premières pages.
***
Il se coucha sur le dos, ressentit un profond soulagement et crut entendre, prononcé par une voix familière : « On voit la lune en plein jour ! » mais ce n’était qu’un rêve de plus.
***
Lorsque nous descendîmes le boulevard ombragé, seulement animé par quelques cafés restés ouverts mais dont les clients étaient presque tous scotchés devant les écrans, la pleine lune roula dans les feuillages des tilleuls et des marronniers.
01:51 Publié dans Et à part ça ? | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : lune, nuit, extrait, nouvelles, fiction, mariage, idylle, enseigne de vaisseau mhorn, preben mhorn, droits réservés, copyright 2014blog littéraire de christian cottet-emard, nuitamment, dans la lune, photo de lune, ciel nocturne, édition
19 mai 2014
Poèmes de Preben Mhorn
(Recueillis et commentés par Christian Cottet-Emard)
Extrait :
Instructions
Il ne devrait pas y avoir grand monde le jour de mes obsèques
Au moins le cortège de mes vieux chagrins secrets
Esprits las mais présents dans les airs
Tel sera le vrai mystère non point ma mort si commune mais ces chagrins sévères et solennels comme des fantômes
Plus présents que mes amis qui ne seront peut-être pas là du reste car les amis font ce qu’ils veulent et ce qu’ils peuvent c’est pour cela qu’ils sont des amis
Plus résolus que mes ennemis qui n’existent d’ailleurs peut-être pas tant il est difficile d’avoir suffisamment de stature pour faire un véritable ennemi
J’essaierai de leur dire à tous amis peu présents et improbables ennemis
Pas de larmes ni pures ni de crocodile s’il vous plaît ne pleurez pas
Déjà que ce n’est pas drôle les vieux chagrins secrets qui survivent aux défunts et s’en vont de par le monde à la recherche d’un nouveau corps
© Éditions Orage-Lagune-Express, 2014
23:55 Publié dans Poèmes de Preben Mhorn | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : preben mhorn, poèmes, œuvre poétique, éditions orage-lagune-express, commentaire, christian cottet-emard, édition, publication, biographie de preben mhorn, enseigne de vaisseau mhorn, portrait de preben mhorn, carnet, droits réservés, édition établie, lisbonne, venise, estuaire du tage, saudade
10 février 2014
De qui suis-je le rêve ? se demandait l'enseigne de vaisseau Mhorn.
01:03 Publié dans Mes personnages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fiction, vertige de la fiction, preben mhorn, enseigne de vaisseau mhorn, personnage, roman, blog littéraire de christian cottet-emard, christian claude louis cottet-emard, littérature, rêve, écrire, rêver sa vie, vivre ses rêves, bureau, macbook, clavier, stylo, crayon, livres, pâte de verre, lampe de bureau, lampe bleue, étagère, auteur, écrivain, romancier, songe-creux, inadapté